Avec Élodie Li, nouvelle cheffe de cuisine du château Brachet

Une nouvelle signature culinaire, entre les lacs du Bourget et d’Annecy

Élodie Li est le nouveau phénomène de la cuisine en Savoie. Son nom commence à faire couler beaucoup d’encre, car on ne résiste pas à son look d’influenceuse ultra connectée. Cette petite brindille qui flotte dans sa veste blanche nous vient tout droit de la ville de Seattle, aux États-Unis. Née d’un papa d’origine chinoise et d’une maman française, les bonnes choses à manger coulent donc dans ses veines depuis toujours. Il suffisait seulement de le faire savoir au pays de la gastronomie.

La vie de château pour Élodie LI

élodie Li château
élodie Li salle

Aussitôt dit, aussitôt fait, après un cursus en business finance, pour apprendre à gérer ! Cette autodidacte saute dans un avion pour rejoindre l’équipe de Ronan Kernen, à Aix-en-Provence. Le temps de se poser et d’apprendre les bases culinaires, le chef étoilé Mickaël Féval lui ouvre ses portes. Élodie Li y occupe plusieurs postes, se découvre même pâtissière, avant d’étudier les tours de main de Christophe Chiavola, au Château de Massillan, puis ceux de Philippe Joannès et Nicolas Davouze.

Assiettes graphiques 100% instagrammables

Des expériences qu’elle met aujourd’hui au service du Château Brachet, une perle architecturale savoyarde qui reçoit les grands de ce monde à chaque époque. Sous l’élégante verrière de ce 5 étoiles cosy et cossu, propriété de Jean-Michel Belin, elle étonne les tablées de gourmets venus la jauger. Amateurs de grands classiques ennuyeux s’abstenir ! La cheffe joue sa partition avec modernité, sans insulter la tradition qu’elle apprivoise à sa manière.

Élodie Li à la manœuvre

élodie Li soupe

Ses assiettes, lisibles et « girly », respirent la joie de vivre et une certaine légèreté. On se rassure en constatant qu’elles offrent vraiment à manger, loin de la déco à tout va qui sert parfois de prétexte à des chefs médiatisés en mal de talent ! Les herbes et les légumes du potager maison s’y retrouvent au gré des saisons. Et même les produits du terroir savoyard pointent une tête dans ses préparations calibrées au millimètre. Sans pour autant tomber dans le folklore !

Combinaisons audacieuses, mais goûteuses

élodie Li hareng

Sur la partie des intitulés des plats, on s’accroche ! Anguille fumée au kiwi rouge, main de Bouddha et œufs de brochet, Saint-Jacques à l’ail, sésame noir, lard de bosses et bouillon de poule. Des merveilles du genre, suivies par un crabe sauce hollandaise à la bergamote, et un omble chevalier escorté de kombu et de caviar. Du côté des plats carnés, son bœuf maturé sauce X.O, œuf de caille aux cébettes et l’agneau cima di rapa, yaourt au za’atar et noix de Grenoble dévoilent une réelle maturité.

Une cheffe à suivre !

élodie Li portrait

On espère que le temps confirmera cette volonté de bien faire, et que la cheffe n’ira pas voler vers d’autres horizons pour quelques promesses de paillettes éphémères. Entouré de montagnes, le château Brachet peut la mener vers d’autres sommets… étoilés ! Menu déjeuner : 39€. Dégustation en 5 temps : 66€, en 7 temps : 87€. Menu de la Saint-Sylvestre : 250€. 48, impasse des Couduriers – 73100 Grésy-sur-Aix. Tél. : + 33 (0)4 58 62 01 01. chateaubrachet.com

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