Paris Bistro : 3 adresses bonnes sous tous rapports
À quoi reconnaît-on un véritable bistro ? À son côté désuet et pittoresque, ses chaises en bois, ses banquettes rouges, ses bibelots d’un autre âge, son ardoise baladeuse et parfois ses nappes à carreaux. Des atouts gagnants qui en font le rendez favori des parisiens !
Bistro des Lettres : repaire du Paris Littéraire
Au cœur du Quartier Latin, face au marché Maubert, le Bistro des Lettres, ne se remarque pas tout de suite ! Il faut bien le chercher, à l’abri de son renfoncement discret. C’est là que se niche cette terre promise du renouveau gourmand de la Rive Gauche. Baigné de lumière grâce à ses baies vitrées, le lieu est reprit par la franco-chinoise Yinhua Qiu, fondatrice du groupe Larome qui multiplie les restaurants rayonnent en Asie. Il cultive une atmosphère feutrée. Poutres et pierres apparentes, comptoir en zinc prolongé par une cuisine ouverte, tables en bois, miroirs, carafes anciennes, ronds de serviettes en argent, vaisselle et accessoires chinés ajoutent une touche de romantisme.
Un repas, une lettre souvenir
Avec sa grande table d’hôtes plantée dans l’entrée, le restaurant ne s’appelle pas ainsi pour rien. Son concept, bien pensé, est attachant. L’originalité au programme ! En effet, chaque soir à la fin du repas, l’équipe dépose sur la table un coffret en bois où l’on choisit un stylo-plume et un papier vieilli. Pour quoi faire ? Mais pour écrire une lettre avec l’adresse de son choix, à déposer dans l’une des douze boîtes d’un secrétaire ancien. Celle-ci sera alors envoyé, le même mois, dans un an. Histoire de se souvenir des bons moments passés autour des plats de tradition.
La tradition des plats de bistro revisités
Ceux qui réjouissent les gourmands, amoureux des assiettes généreuses et réconfortantes. Comme les poireaux vinaigrette, ici twistés en version nippone. Ou le tartare de bœuf au couteau présenté dans un os à mœlle, l’original croissant d’escargot et l’onctueux cromesquis de saumon. Du côté des plats de résistance, les gros appétits pourront festoyer avec le coquelet entier au jus de romarin, la côte de veau sauce moutarde, la saucisse à l’aligot et le filet de bœuf Rossini fondant. Pour finir, on se laisse tenter par le brie de Meaux aux truffes, puis par la brioche perdue au caramel. Le tout, escorté par une wine list qui décline les Kirs et les vins servis à la ficelle. Carte : 40€. 52, boulevard Saint-Germain – 75005 Paris. Tél. : +33 (0)1 73 71 72 39. bistrodeslettres.com
Le Troquet : un bistro aux origines basques
Dans une petite rue calme du 15e arrondissement, entre Volontaires, Cambronne et Sèvres-Lecourbe, un store de couleur lie de vin signe l’emplacement d’un spot en passe de devenir culte. Ou plutôt de redevenir culte, puisque Le Troquet, ex-bistro de Christian Etchebest, est repris par son ancien second, Marc Mouton. Identitaire, la salle a conservé les origines basques des propriétaires, avec des tableaux de taureaux et des piments d’Espelette. Bar en zinc, banquettes rouges, collection des guides Michelin, serviettes rouges et blanches et pots de cuivre composent aussi le décor.
Le goût des bonnes choses en héritage
Les parents du chef, charcutiers-traiteurs à Rueil-Malmaison, ne sont certainement pas pour rien dans sa passion pour les bons produits et le fait-maison. Les métiers de bouche, il connaît ! Puisqu’il a commencé son parcours professionnel par l’école Bocuse, à Lyon. Avant de faire ses premières armes à l’Astrance, puis chez Pierre Gagnaire et de travailler au Troquet. De son tonton, il a gardé l’authenticité, la mise en avant des produits de saison bien sourcés. Comme la viande et le foie gras qui viennent du Comptoir Corrézien. Les asperges de la famille Boyer, à Beaucaire, dans le Gard, et le pain de Jean-Luc Poujauran. Tout en apportant sa patte bien à lui, en toute légèreté !
La régalade à l’ardoise
Face à une ardoise bien fournie, la clientèle du quartier et des bureaux voisins n’hésite pas longtemps à choisir parmi le gaspacho aux croûtons, la terrine de canard au magret fumé et les asperges vertes en vinaigrette, histoire de se mettre en bouche. Plus consistants, le filet de bar en ratatouille, le tartare de canard coupé au couteau et son gratin dauphinois, le rognon de veau sauce moutarde et le ris de veau aux morilles comblent d’aise les vrais gourmands. Et surtout, on pense à commander en début de repas le soufflé vanille, et sa confiture de cerises noires, basquitude oblige. Un régal à partager, ou pas… Formule : 36€, menu : 38€. 21, rue Bonvin – 75015 Paris. Tél. : +33 (0)1 45 66 89 00. restaurantletroquet.fr
L’Olivier : bel accueil et convivialité
Au pied de la butte Montmartre et proche de la mairie du 18e arrondissement, ce bistro méconnu fait pourtant recette. Pour remplir sa salle, il fait confiance à un bouche-à-oreille flatteur mais justifié. Dans une ambiance tamisée, intime, peuplée de matières naturelles et un rien méditerranéenne, le bistro L’Olivier mérite ainsi le voyage à l’autre bout de Paris. Si l’on n’est pas résident du quartier, et déjà client fidèle. Les habitués le fréquentent surtout pour être sûrs d’être gentiment accueillis. Et passer ensemble une soirée conviviale autour de bons petits plats cuisinés minute, enrichis de saveurs franches.
Des assiettes soignées
Dans les coulisses de l’établissement, les fines préparations du chef invitent à un voyage culinaire aux couleurs du Sud. Avec quelques emprunts à une tradition plus classique ou contemporaine, l’esprit bistronomique en plus. Les yeux dans les yeux, entre amis ou en famille, on prend son temps dans ce lieu qui nous fait nous sentir comme à la maison. Bonne nouvelle, il reste ouvert jusqu’à minuit pour recevoir avec le sourire ceux qui cherchent une bonne petite table après le spectacle des théâtres ou des cinémas tous proches. Voilà de quoi nous plaire !
Produits de saison et générosité
Alors on se met à table en toute confiance pour découvrir sa soupe à l’oignon savoureuse. Puis des poireaux vinaigrette mimosa bien tournés et un risotto aux coquilles Saint-Jacques qui tient ses promesses. Ainsi que des mini-burgers, si sympathiques qu’on en fait qu’une bouchée. Plus copieux, le suprême de volaille aux pommes de terre grenaille et jus de volaille et la souris d’agneau confite à la purée de patate douce ont leurs émules. La touche sucrée passe par l’option millefeuille à la pistache. Une belle conclusion pour ces agapes au petit goût de revenez-y ! Carte : 50€. 88, rue Ordener – 75018 Paris. Tél. : +33 (0)1 46 06 46 14. lolivierparis.com