Monténégro, un melting-pot de saveurs sous influence
Il n’y a pas de cuisine Monténégrine, mais des cuisines Monténégrines. Les régions gardent jalousement les saveurs de leurs recettes traditionnelles.
La gastronomie est une porte d’entrée délicieuse et conviviale pour découvrir le Monténégro. En une seule journée, et en trois repas, on en ressent les saveurs. On prend son petit-déjeuner en bord de mer, on déjeune près d’une rivière, dans le centre du pays. Avant de dîner à la montagne, face à un lac. Ici, la tradition est de cultiver, préparer et manger des aliments sains. Des expériences authentiques, que l’on retrouve dans des plats savoureux et généreux qui ravivent les papilles des plus gourmands. Sans oublier, quelques baklavas pour la note orientale et des vins rouges charnus pour arroser le tout ! Ce pays des Balkans se dévore des yeux et se partage sans modération… À vos fourchettes !
La grenade, fruit symbole du Monténégro
La grenade est un fruit qui ne ressemble à aucun autre ! Symbole de fertilité et de prospérité, les grenadiers poussent dans les parties centrale et méridionale du Monténégro. Principalement autour du lac Skadar, et le long de la côte adriatique. Cependant, c’est dans la ville de Bar, bien connue pour ses fruits nombreux et délicieux, qu’on la trouve le plus souvent. Il existe deux sortes de grenade. Celles cultivées, plus gourmandes et plus sucrées que les grenades sauvages. Le meilleur moment pour les déguster étant la période d’octobre à novembre. Lorsque les grenadiers à fruits fleurissent, leur couleur orangée ou rouge brille au soleil de l’adriatique. Quant à leurs graines juteuses, elles se mangent car elles contiennent de la vitamine B9, ou se boivent en jus… Un breuvage très répandu dans le Sud du pays.
La gastronomie ensoleillée du littoral
La frugalité est la première vertu de la cuisine méditerranéenne. Sur le littoral, elle repose sur la consommation de céréales, de poissons et d’olives, récoltées à partir du mois de septembre. Elle se retrouve aussi dans les tomates de Grbalj, dans les pastèques d’Ulcinj et dans les pêches. Ici, les pêcheurs voguent le long de la côte dans de petites barques. Ils ramènent dans leurs filets des rougets et de la dorade. Au milieu de l’été, c’est la saison des mulets, sérioles et bars, tandis qu’à la fin de l’été, ce sont des bancs de sardines. Le poisson se prépare principalement grillé, bouilli, en ragoût ou frit. Préparé au barbecue, on le sert avec un mélange d’huile d’olive, d’ail et de persil, accompagné de légumes et de salade. Cuit dans l’eau, on le sert avec des pommes de terre ou des blettes.
Les saveurs du centre du Monténégro
Dans les terres, les influences viennent des Balkans, de l’Italie et de la Turquie. Ici, l’alimentation est à base de viande : veau, agneau, jambon fumé de Njegusi, mais aussi des poissons de lacs et rivières. Parmi ces derniers, la carpe se prépare au four, séchée, marinée, en salade. Vient ensuite la truite, frite, rôtie ou servie avec du kajmak (fromage caillé) ou du lait. L’anguille au riz est une autre spécialité au goût unique. Au Monténégro, certains plats sont nommés d’après le légume qui sert de base à la préparation. C’est le cas du chou cavalier (rastan) que l’on mange avec de la charcuterie, du lard, des saucisses. On apprécie aussi la soupe d’orties au kajmak, née aux temps des guerres. Autre tradition importante, les œufs colorés des Pâques Orthodoxes. Le premier d’entre eux doit être coloré en rouge, symbole de protection contre les maladies.
Cuisine et saveurs de la montagne
Grâce aux riches pâturages du Durmitor, de Sinjajevina et de Bjelasica, les produits laitiers et la viande des montagnes du Nord sont rois. Les plats sont des pommes de terre bouillies, du chou, du mouton, de l’agneau à la braise ou à la broche. À Kolasin, station de montagne, le Kacamak fait partie des fleurons de la cuisine traditionnelle. Pour réaliser ce plat, on utilise comme base, des pommes de terre et une farine de maïs. À la fin de la cuisson, on incorpore un mélange de fromage et de crème appelé Kajmak. Délicieux ! Autre spécialité rustique et consistante, le Cicvara, une purée composée des mêmes ingrédients que le Kacamak mais sans les pommes de terre ! Toutefois, il ne faut pas manquer les spiritueux par lesquels les réjouissances culinaires commencent ou finissent : l’eau-de-vie de raisin Lozova Rakija ou encore l’hydromel, la boisson nationale des anciens Slaves.
Bonnes tables testées et approuvées
- Galion : situé à quelques minutes de marche de la vieille ville de Kotor, il permet un un voyage exceptionnel dans ce pays aux saveurs multiples. Car sa terrasse vitrée s’ouvre sur le port de plaisance. Les poissons et crustacées, tout comme l’ensemble de la carte y sont d’un rapport qualité/prix excellent, au vu de son cadre idyllique. Carte : 40€ – Suranj BB, 85330 Kotor – galion.me
- Gradska Kafana : la halte idéale pour déjeuner ou dîner dans un cadre raffiné. De majestueux palmiers centenaires entourent ce bâtiment du 19e siècle, lui donnant un aspect méditerranéen unique. La vue sur la baie y est magique, la cuisine européenne ou monténégrine excellente et le personnel très attentionné ! Prix moyen : 35€- Njegoseva 31 – 85340 Herceg Nov – gradskakafana.me
- Organic Family Farm : une maison de vacances au nord du pays. Sa situation proche du lac Noir et du parc du Durmitor lui confère une vue imprenable sur les montagnes. Les repas et petits déjeuners proposés sont variés ainsi que copieux. Prix moyen: 12€. Kovcica BB Zabljak Crna Gora Kuca – 84220 Zabljak- Facebook
- Hôtel Ami Budva Petrovac : ce 5 étoiles possède un emplacement idéal offrant une vue exceptionnelle sur la mer cristalline. Dans son restaurant Fabios, on déguste une cuisine internationale et méditerranéenne sous forme de buffets pour les petits déjeuners et buffets. Pour les dîners, la Casa Nostra, la table table italienne, propose des saveurs mijotées dans une ambiance cocooning. Carte : 40€. Ljetopis Stars – Niko Andusa 16 – 85300 Petrovac- amihotel.me
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