Les belles terrasses estivales, c’est par ici !
Déjeuner ou dîner au grand air, c’est de saison, alors autant profiter de ces belles terrasses estivales parisiennes, aussi gourmandes que discrètes.
Le Grand Véfour : merci Guy Martin !
Sous les arcades du Palais Royal, devant le plus beau restaurant de Paris, les nappes blanches sont de sortie. Le chef multiplie avec succès les adresses parisiennes. Mais il a conservé une attache particulière pour cet écrin qui symbolise l’art décoratif du 18e siècle. Là où il a passé l’essentiel de sa carrière. Ici, le service se conjugue au plus que parfait. Un must pour matcher avec la carte qui recèle des plats d’anthologie qui donnent du panache à la tradition.
Parmi les suggestions de Guy Martin, la bonne idée, c’est son semainier. C’est là qu’on retrouve, déclinés du mardi au samedi, terrine de volaille aux champignons bruns, filet de canette poêlée aux carottes écrasées, cuisse de poulet pommes purée, lieu jaune, riz vénéré et fenouil et épaule d’agneau aux tomates confites. Régalade garantie ! Une maison de qualité avec des plats qui nous rappellent qu’en ces lieux, la gastronomie a gardé tout son sens. Un cadre somptueux pour un repas qu’il l’est tout autant ! Service en 2 temps : 54€, en 3 temps : 63€. Carte : 70€. 17, rue de Beaujolais – 75001 Paris. Tél. : +33 (0)1 42 96 56 27. grand-vefour.com
J’adore ! : romantisme et gourmandises
Dans une petite ruelle du quartier des Batignolles, l’hôtel Paris J’adore cultive la discrétion. Ce 5 étoiles, né sous le signe de l’amour et de l’élégance à la française, cache bien son jeu. Où plutôt la terrasse fleurie de son restaurant au décor néo-rétro, revêtue de marbre de velours et surplombée d’un majestueux lustre en cristal. Juste derrière le théâtre Hébertot qui permet de coupler un spectacle, suivi d’un joli dîner à la cuisine raffinée, dans une atmosphère romantique à souhait.
Impossible de ne pas commander le cocktail maison, élaboré par le mixologue Alexandru Todea, avant de passer aux choses sérieuses. Ses saveurs ouvrent la porte d’un voyage immersif, préparé avec habileté et produits nobles par le chef exécutif Nader Hassan, fort de ses passages dans les brigades des hôtels Peninsula, Meurice et Crillon.
Première surprise, l’asperge verte à l’orange sanguine et au croustillant de langoustine est remarquablement dressée. À suivre, pavé de bar rôti, mini légumes et sauce beurre Nantais, quasi de veau/pomme de terre/jambon et magret de canard, mousseline de carottes au gingembre, carottes glacées et sauce agrume font bien l’affaire. Ici, bonne cuisine et romantisme sont au diapason pour conjuguer l’expérience multisensorielle. Menus déjeuner : Initiation : 38€, Tentation : 48€, Émotion : 85€, Célébration en 7 temps : 105€. 7, rue Beudant – 75017 Paris. Tél. : +33 (0)1 83 81 09 09. hotelparisjadore.com
L’Auberge du Bonheur : l’instant champêtre
Derrière l’illustre Grande Cascade, au cœur du bois de Boulogne, l’édifice donne le ton de cette maison rustique dont la cheminée rythme les soirées d’hiver. Toitures anciennes, murs à colombages, jardin et terrasse verdoyante entièrement réaménagée. Voilà pour cette adresse des jours heureux pour les amoureux de la nature et des plaisirs gourmands. Dans ce repaire estival, à l’ombre des parasols, c’est la chef pétillante Benjawan Guérin, d’origine thaï, qui règne sur les fourneaux.
À sa carte, la tradition française côtoie l’exotisme. On y pioche, entre salade de pastèque, fêta et menthe fraîche, tartare de crevettes snackées, pamplemousse et avocat, dos de cabillaud au bouillon de gingembre et citronnelle, légèrement épicé, joue de porc mijotée au curry rouge, poulpe mariné à l’huile d’olive, poulet au lait de coco et citronnelle, fraisier et cheesecake au pamplemousse. Une parenthèse bucolique et voyageuse, à quelques minutes de la place de l’Étoile. Carte uniquement : 50€-60€. Allée de Longchamp, bois de Boulogne – 75016 Paris. Tél. : +33 (0)1 42 24 10 17. restaurantsparisiens.com
La Petite Venise : l’Italie chez Louis XIV
Puisque Versailles est le prolongement aristocratique de Paris, on parcourt son Domaine Royal, entre le bassin d’Apollon et le Grand Canal. En quelques pas, une trattoria apparaît, cachée dans les jardins de rosiers et de charmilles chers à Louis XIV. Classé monument historique, le bâtiment servait autrefois à ranger les gondoles utilisées lors des fêtes nautiques. Réenchantement, il a trouvé une nouvelle destination, à la fois festive, conviviale et gourmande dans l’esprit et la philosophie d’Alain Ducasse : l’Italie et ses saveurs !
La belle clientèle vient y déguster les assiettes préparées avec amour du chef Romain Parisot. Pour se mettre dans l’ambiance, passez par la case aperitivo ou Spritz ! Suivront aussitôt une sélection d’antipasti à picorer, un crostino de jambon de Parme au pesto, du saumon fumé et mariné à l’aneth et burratina. À moins de commander directement les taglierini aux légumes, des Malfadine all’arrabbiata ou un quasi de veau Scamorza à la sauge. Pour terminer sur une note subtilement sucrée, on dévore le tiramisu classico. À la mode transalpine et à l’ombre du plus beau château du monde… Carte uniquement : 40€. Lieu-dit La Petite Venise, 78 000 Versailles. Tél. : +33 (0)1 39 53 25 69. lapetitevenise.com
Fabula, au Musée Carnavalet : Paris magique !
Dans le quartier du Marais, le musée qui raconte l’histoire de Paris accueille pour la saison le chef étoilé Julien Dumas. Sans délaisser le Belllefeuille, à l’hôtel Saint-James, et avec la complicité de Rémy Savage, meilleur mixologue du monde, il signe la carte du restaurant éphémère installé dans les deux cours majestueuses du monument historique, entre des parterres de jardins à la française. Alors avant d’aller découvrir les salles qui abritent pus de 610 000 œuvres, de la préhistoire à nos jours, on regarde discrètement les tables, prises d’assaut. Pour essayer de reconnaître les visages connus…
Du côté de la carte, follement végétale, la star, c’est le produit. La brigade a travaillé sur le petit pois et le sureau pour construire un plat aux goûts assez prononcés qui ne se marie pas qu’avec du vin, mais aussi avec des cocktails. Et avec le fenouil pressé au yaourt à la marjolaine et au miel, à la volaille fermière, semoule de chou-fleur et curry vert, à la daurade sauvage saupoudrée de poutargue sur une tombée de pousses d’épinards et au carré de cochon snacké aux oignons nouveau, sur un ketchup de betterave. L’expérience totale ! Carte : 40€, ouvert uniquement au dîner, de 19h30 à 2h. 16, rue des Francs Bourgeois – 75004 Paris. Tél. : +33 (0)1 86 95 10 61. fabula.paris
Caffè Cardito : comme à Napoli !
Les Clamartois l’ont déjà plébiscité ! Alors en rentrant de week-end, on fait un léger détour pour y faire une pause. Et tenter de comprendre le succès de Maxence Verrecchia. Et de son restaurant bistronomique italien, au décor signé par l’agence d’architecture Wilmotte. C’est aux portes de Paris et l’endroit s’est déjà fait une petite réputation ! Devant l’établissement ou sur le rooftop, les terrasses de ce loft de taille XL font un clin d’œil à l’origine napolitaine de son créateur. Un terroir gourmand, haut en couleurs et en saveurs, sur les hauteurs de Naples.
Les assiettes du chef Alexis Donadieu, généreuses, sont pétillantes. Charcuteries italiennes assorties, mini légumes confits à l’huile d’olive et au romarin. Les yeux plus gros que le ventre, on commande d’abord l’une des innombrables pizzas cuites dans un four traditionnel. Puis on cède au sirènes des tonnarellis à la crème de sauge ou aux fruits de mer et du risotto aux gambas. Sans oublier les pâtes flambées au cognac dans une meule de parmesan, véritable show pour les yeux comme pour les papilles, et le festival des desserts au petit goût de Dolce Vita. Un spot à fréquenter du petit déjeuner à l’aperitivo, en passant par le brunch 29€) et le dîner. Carte : 45€. 22, rue Paul Vaillant Couturier, 92140 Clamart. Tél. : +33 (0)1 41 90 73 82. carditovillagegroup.com