bonnes adresses

Nouveaux ou renouvelés, ces 3 restaurants font partie des bonnes adresses parisiennes où tradition et modernité font bon ménage dans l’assiette.

Elsass : l’ambassade des vins d’Alsace à Paris

L’avenue Parmentier compte un nouveau spot gourmand, sous le signe de l’Alsace. Le folklore en moins, et une large gamme de vins de cette belle région, en plus. Dans un grand loft d’allure post-industrielle, l’équipe est menée par Guillaume Keusch, un Alsacien adopté par la capitale. En cuisine, Michalis Papafilis, un chef qui démarra chez Bruno Cirino, Marc Meneau, puis au Bristol, au Meurice et La Tour d’Argent avant de trouver pointure à son pied à Elsass (Alsace, prononcé en Alsacien). Il fallait y penser !

Le plaisir à table made in Elsass

Le lieu se revendique ouvertement comme un restaurant de vignerons. Ill est en effet le seul à Paris à proposer une carte des vins 100% alsacienne, mettant en avant les plus beaux millésimes de cette appellation. Les grands noms, comme les domaines confidentiels et les magnums ne font pas seulement partie du décor ! C’est un peu la signature maison. À force d’aimer, l’enfant du pays est devenu un œnophile éclairé, mais modeste, car à l’écoute des goûts de ses clients.

Un vin, une recette

Ici, les nectars précieux conditionnent la carte aux accents français pour sublimer chaque recette. Avec des verres qui racontent chacun une histoire de vignes et d’amitiés. Le menu du moment dévoile des plats simples, voire basiques. Mais le tour de main du chef les rendent justement lisibles, avec des cuissons parfaites et des sauces à s’en lécher les doigts. Comme la raviole au champignon à la poêlée de shiitakes, et la betterave marinée au laurier, crème au raifort d’Alsace et noix torréfiées.

Une pépite qui mérite le détour

Autre point fort à ne pas rater, l’artichaut de Bretagne mijoté au Riesling, fenouil, sauce au safran d’Alsace. On vient aussi découvrir la tentacule de poulpe snacké au chou fleur rôti, et le lingot de truite soufflée à la tombée d’épinard sur un beurre blanc au Riesling. Le pigeon rôti à l’endive caramélisée a ses fans, comme le cochon fermier sur une fine choucroute. Le fromage ? Un Munster, bien sûr. Avant de terminer avec la figue pochée au vin rouge. En toute convivialité ! Formules déjeuner : 27€ et 32€. Carte : 70€. 153, avenue Parmentier – 75010 Paris. Tél. : +33 (0)9 55 66 77 68. restaurant-elsass.com

Vendémiaire : un prénom qui fait florès

Petit neveu d’un ancien Président de la République, on vous laisse deviner lequel, Vendémiaire Nadd-Mitterrand se lance dans la restauration avec panache. Après une carrière d’avocat, puis dans l’immobilier. Dans le quartier du Gros- Caillou, à deux pas des Invalides, il reprend Les Anges pour en faire une véritable brasserie française en lui donnant non seulement son prénom, mais aussi celui du premier mois du calendrier républicain français, adopté en 1793 sous la Révolution.

Élégance et convivialité

La décoration est l’affaire de l’agence Black Balloon Agency. Sous la houlette de Joaquin Jacome, Julien Roche et Laëtitia Benedetti, elle a multiplié les beaux matériaux, ainsi que les couleurs vives comme le bleu et l’orange. Prolongée par une longue terrasse estivale, la salle cultive les codes du chic. Dans un mixe chaleureux, élégant, à la fois contemporain et néo-rétro. En son cœur, trône un immense bar en marbre où il fait bon s’attabler à l’apéritif en feuilletant la carte du Comptoir.

Un chef à suivre

Elle est composée par le chef Santiago Guerrero, à la fois Colombien et Suisse. Il a suivi les cours de L’École de Paris des Métiers de la table et de Ferrandi puis intégra les brigades du Mövenpick Neuilly, du Pullman Montparnasse et du Terrass’ Hôtel. Elle propose des huîtres fines de claire n°3 accompagnées de pomme verte et de salicornes, ainsi que des blinis maison avec caviar Baeri Perle Noire et crème d’Isigny. Et pourquoi pas, un savoureux burger sur le pouce…

Des plats de brasserie magnifiés

La tradition est réinterprétée, les terroirs, la saisonnalité et les producteurs mis en valeur. On partage d’abord une succulente terrine de poulet et cochon aux pickles de concombre. Puis vient le moment d’attaquer poêlée de champignons, cassolette de poivrons multicolores, filet de truite au beurre blanc, échine de cochon sauce au miel et carré d’agneau grillé au feu de bois en croûte d’herbes. Encore une petite place ? Va pour la pavlova aux fruits, peu sucrée, de la cheffe pâtissière Asia Goncalves ! Formule déjeuner : 29€, menu : 35€, carte : 60€. 54, boulevard de la Tour-Maubourg – 75007 Paris. Tél. : +33 (0)1 47 05 89 86. vendemiaire.paris

Mollard : le grand décor retrouve son lustre

Quand on ne sait plus à quel restaurant branché se vouer, autant retrouver une bonne adresse, comme cette brasserie parisienne considérée comme une valeur sûre ! Face à la gare Saint-Lazare, ce joyau qui appartient à la famille Gauthier depuis 1929 fait briller ses faïences et ses mosaïques Art Déco depuis 1895. Il offre à des clients venus du monde entier une palette de recettes françaises indémodables. Le lieu est aussi réputé ses viviers d’eau de mer où l’on peut choisir langoustes et homards avant de les déguster en mode thermidor ou à l’américaine.

Retrouver une nouvelle jeunesse à 150 ans

Cet automne, le lieu retrouve même une seconde jeunesse en agrandissant ses salons privatifs, avec la complicité de l’architecte Philippe André, élève de l’École Boule, et d’artisans d’art. Au fil du temps, une bonne partie de l’œuvre d’Édouard Niermans, comme des vitraux, des jeux de miroirs et des verrières, avait en effet perdu son cachet d’origine et son charme fou. Sa sauvegarde fut opérée grâce à des documents d’époque, pour le plus grand bonheur des fidèles qui en redemandent.

Ambiance Années Folles et gourmandises

Le décor réhabilité redonne le goût de la fête aux tables qui font sens. Chez Mollard, le spectacle est autant dans la salle que dans l’assiette, et on reçoit les fêtards d’après-spectacle. Ceux qui se damneraient pour une soupe à l’oignon gratinée, préparée selon les règles de l’art. Encore fumante, une fois posée sur la table. Du côté des must est emblématiques, la liste est longue, comprenant plats emblématiques le foie gras de canard maison, la bouillabaisse de poissons de roche et le rognon de veau flambé au Cognac.

Un fleuron des Maîtres Restaurateurs

Et pourquoi s’arrêter là, puisque les escargots de Bourgogne sauvages au beurre d’ail figurent au menu ? Tout comme le ris de veau sauce morilles, l’andouillette «AAAAA» Grillée, le filet de bœuf au poivre et la cuisse de canard confite. Et sur le plateau des desserts, la crème caramel, l’île flottante crème anglaise et la crêpe flambée au Grand Marnier. Des recettes éternelles qui retrouvent du coup, eux aussi, une présentation plus soignée. Menu autour du homard : 89,90€. Carte : 80€. 115, rue Saint-Lazare – 75008 Paris. Tél. : +33 (0)143 87 50 22. mollard.fr